Propriétaires du domaine du Corbier de 1792 à 1890.
Augustin-François de Silvestre achète le domaine à la famille d’Ossun le 26 septembre 1792. Il s’éloigne ainsi de la Terreur qui règne à Paris et continue ses travaux d’agronomie. A la restauration il érige le domaine du Corbier en majorat et est fait baron par Louis XVIII.Son fils Édouard restera très attaché au Corbier et contribuera activement à la restauration de l’église Saint-Aubin.
Le domaine sera finalement vendu à Jules Lebaudy par son petit-fils Franz , le 23 août 1890.
À propos de cette famille, voir le site “Israël Silvestre et ses descendants” .
Augustin-François de Silvestre
1762 – 1851
Il acquiert le domaine du Corbier en 1792.
- Lecteur et Bibliothécaire de Monsieur (Louis XVIII),
- Secrétaire perpétuel de la Société d’Agriculture,
- Membre fondateur de la Société Philomathique,
- Chef du Bureau de l’agriculture au ministère de l’Intérieur,
- Bibliothécaire et Lecteur du Roi,
- Baron par Charles X (1826).
A la révolution, son attachement aux Bourbons et à la monarchie lui valurent d’être sur la liste des exilés, mais on fit grâce au savoir, et il fut mis en réquisition par le comité de salut public pour extraire des travaux d’Arthur Young, une instruction à l’usage des agriculteurs.
Jacques-Augustin fut à cette époque membre de la Société Économique, de la Société Philotechnique et de celle d’Histoire Naturelle de Paris. Il avait aussi été membre du bureau de consultation des Arts et Métiers.
Il fut l’un des fondateurs de la société pour l’encouragement de l’industrie nationale. Lors de la création de l’école des mines, il fut nommé chef de la maison d’instruction , puis rappelé par M. Chaptal, pour diriger les bureaux de l’agriculture et des haras, charge a laquelle on ajouta celle de directeur de la statistique au ministère de l’intérieur.
Louis XVIII, lors de sa rentrée en France en 1814 lui rendit sa place de bibliothécaire et de lecteur, lui donna la croix de la Légion d’Honneur, et lui conféra le titre héréditaire de baron.
Édouard de Silvestre
1800 – 1881
Il offre 5 vitraux et une chaire à l’église
- Chevalier de la Légion d’Honneur,
- Élu à l’Académie des Sciences,
- Bibliothécaire du cabinet du Roi Charles X,
- Membre du conseil d’administration de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale
Après des études à l’école polytechnique. Il devient, comme son père, membre de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Il inventera aussi un « appareil propre à donner la vitesse angulaire d’un horizon quelconque autour de la verticale du lieu » , dont un exemplaire est visible au musée des Arts et Métiers à Paris.
Il publiera aussi quelques ouvrages remarquables :
- « Renseignements sur quelques peintres et graveurs des XVIIe et XVIIIe siècles » en 1869,
- « Recherches historiques sur la Brie » en 1877.
Très attaché au Corbier, il offrira cinq vitraux, dont trois sont dédiés à ses enfants, et une chaire à l’église St Aubin de Jouy-le-Châtel, paroisse dont dépend sa résidence du Corbier.
On peut aussi lire le touchant témoignage d’une habitante du Corbier à son sujet.
Marie Fanny de Silvestre
1829 – 1889
Le vitrail « Notre-Dame du Sacré-Cœur » lui est consacré.
En 1869, elle demeure au couvent des Carmélites à Moissac
Adélaïde Emma de Silvestre
1830 – 1879
Le vitrail « Notre-Dame de la délivrance et Ste Adélaïde» lui est consacré.
Elle entre tardivement dans les ordres, peut-être vers 1874.
Franz de Silvestre
1841 – 1905
Le vitrail « Le songe de Saint François » lui est consacré.
Veuf, il se remarie et s’installe à Marols dans la Loire et revend le Corbier à Jules Lebaudy en 1890 . Le domaine échoira à son fils, Jacques Lebaudy, auto-proclamé « Sa Majesté Jacques 1er, empereur du Sahara ».
Les armes de la famille Silvestre sont :
D’azur au chevron d’or accompagné de trois glands au naturel tigés et feuillés or dont deux en chef, l’autre en pointe; Au chef cousu de pourpre chargé d’une couronne d’or, élevée et fermée du haut sommée d’un globe d’or, cousue de gueule et enrichie de pierreries et de perles d’or en forme de grandes feuilles. L’écu est timbré d’une couronne de baron
Les initiales entrelacées que l’on retrouve au bas des vitraux sont : S (Silvestre) entrelacé d’un E ( pour Édouard et Emma) et d’un F (pour Franz et Fanny).