L’église

Sa construction parait remonter au 11ème siècle;

On retrouve dans le Gallia Christiana que Manassès II, archevêque de Reims de 1096 à 1106, confirma aux chapelains de sa cathédrale la possession de cette église.

L’église a connu de nombreuses transformations au fil des siècles :

  • 15ème ou 16ème siècle : élargissement de la nef sud et peut être passage à une simple pente pour la toiture,
  • 17ème siècle : remaniement du clocher ?
  • 18ème ou 19ème siècle : réfection de la toiture et passage à une simple pente

Élargissement de la nef sud

En 1395, les chanoines de Reims s’établirent à Jouy-le-Châtel. A défaut de chapelle particulière, ils adoptèrent pour leur usage le bas-côté droit, c’est à dire la nef sud, qu’il élargirent et séparèrent de l’église par une balustrade. On ignore si le clocheton fut construit à cette occasion.

La nef nord a une largeur de 4,90m alors que le nef sud mesure désormais 6,30m.

Les religieux se ménagèrent aussi une porte supplémentaire aujourd’hui murée, mais toujours visible.


Passage à une simple pente de la nef sud

On ignore si cette transformation, a été faite lors de l’élargissement de la nef sud ou ultérieurement, voulue à cause de chéneaux peu efficaces et sources de fuites entre l’église et la nef.

Cette modification a considérablement alourdi la silhouette de l’édifice.

On remarquera aussi que le pentes de la nef centrale ne sont pas identiques. La pente a sans doute été modifiée pour couvrir la nef nord, qui avait peut-être aussi un toit a double pente à l’origine.

Croquis Thierry Laynet, architecte du patrimoine

Le clocher

En l’absence de donjon, le clocher joue aussi le rôle de tour de guet. Il est probable qu’un premier clocher ait été érigé lors de la fortification de Jouy entre 910 et 980.

Ci-contre le clocher vu par Chastillon au 16ème siècle :

  1. Les abat-son sont très élevés : il y a vraisemblablement deux étages de cloches. Il n’en subsiste qu’un. On note aussi l’absence des contreforts et de la tourelle d’escalier.
  2. Le toit n’a que deux ou trois pans
  3. Le haut lanterneau fournit un point de guet sur la campagne environnante.
  4. Le clocher est en retrait par rapport à la façade de l’église. La nef sud est encore absente. La façade présente deux portes

On remarque aussi les remparts encore présents. Mais irrégulièrement entretenus, dès le 14e, ils sont partiellement cédés (illégalement) à des particuliers qui les avaient mis en culture vers 1748. Leurs ruines sont réemployées, et le comblement des fossés donnera lieu à quelques querelles au début du 19ème siècle. L’actuelle rue des fossés reste la mémoire de cet ouvrage.

Il convient cependant d’être prudent avec la vue de Chastillon : elle plus soucieuse de l’aspect général que du détail.


Fabien de SILVESTRE

Fabien de SILVESTRE

Webmestre à mes heures perdues (pas pour tout le monde !) Issu d'une famille qui a vécu un siècle au Corbier et a contribué à l'embellissement de Saint-Aubin au 19ème siècle.