L’abbaye cistercienne de Jouy-le-Châtel (parfois nommée de Jouy-en-Brie), située à l’orée de la forêt de Jouy, sur l’actuelle commune de Chenoise, fut fondée en 1124 par Thibaut II, comte de Champagne.

Elle prospère rapidement, au point de fonder quatre abbayes-filles, Bonlieu en 1141, La Noë en 1144, Pontaut en 1151 et Sellières en 1168.

En 1156, Henri Ier de Champagne donne à l’abbaye la forêt de Jouy, qui s’étend aujourd’hui sur 1 632 hectares.

Les dons affluent :  en mars 1247, Milo de Joyaco Castro, seigneur de Vigneau, vassal de Thibaud IV, lègue cent sols de revenu annuel à l’Abbaye de Jouy. 

De 1297 à 1479, l’abbaye eut notamment une dépendance à Paris, dans le quatrième arrondissement actuel : c’est d’après elle qu’est nommée la rue de Jouy, dans laquelle la propriété monastique couvrait les actuels numéros 13 à 17.

En 1685, le frère François Romain, moine dominicain et architecte, grâce au soutien financier de Louis II Phélypeaux de La Vrillière, répare l’abbaye.

L’abbaye est fermée à la Révolution, vendue comme bien national et transformée en exploitation agricole. Elle devient la propriété de la famille Droulers au cours du XXème siècle.

Ne restent aujourd’hui de l’abbaye que le chevet (plat, comme le sont traditionnellement les chevets cisterciens), percé de deux étages de baies en tiers-point et orné d’une archivolte supportée par des colonnettes à chapiteaux à crochets.

Ces vestiges de l’église ont été classés monuments historiques en 1942. Cette propriété privée n’est pas ouverte à la visite.

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Fabien de SILVESTRE

Fabien de SILVESTRE

Webmestre à mes heures perdues (pas pour tout le monde !) Issu d'une famille qui a vécu un siècle au Corbier et a contribué à l'embellissement de Saint-Aubin au 19ème siècle.