Vigneau, fief attesté au XIIe siècle, est une « domus fortis » à fossés. Sa tour, du XIIIe siècle, abrite une chapelle castrale au seul usage de ses seigneurs. Il comporte une ferme et des terres.
Le château de Vigneau sera ruiné durant la Guerre de Cent Ans, durant les guerres de religion et à la Révolution. Entièrement reconstruit au XIXe siècle, seule sa grosse tour est d’origine.
Cette propriété privée n’est pas ouverte à la visite.
Propriétaires successifs
- Avant 1363 : Appartenait à messire Jean Cousture, écuyer lors de la cession de Jouy à l’abbaye de Saint-Denis.
- 1663 – 1414 : Abbaye de Saint-Denis
- Parmi les abbés commendataires qui furent seigneurs de Jouy, il faut citer Louis de Lorraine, duc de Guise (1594), Mazarin, ministre (1660), et le cardinal de Retz qui vendit Vigneau et le Petit-Paris en 1414.
- 1414 : Pierre du Coulombier, par mise en criée féodale à Provins
- Il passe ensuite successivement, à
- Régnault de Giresme, bailli de Meaux, frère du commandeur de Provins ;
- Oudin de Pisseleu, parent de la duchesse d’ Étampes, favorite de François Ier;
- Robert Abraham;
- Pierre de la Ferrière;
- Il passe ensuite successivement, à
- 1552 : Pierre Chevallier.
- Ce dernier laissa en 1580 ses biens indivis entre son fils, Pierre, futur évêque de Senlis, et sa fille, Madeleine qui épousa, en 1586, Guy Arbaleste, seigneur des Bordes, de la branche cadette des vicomtes de Melun. Ce furent leurs enfants qui héritèrent de Vigneau que Charles Arbaleste vendit.
- 1598 : Jean de Tambonneau, conseiller du roi.
- Ce dernier fit ériger la terre en baronnie et la laissa â son fils, Antoine, lieutenant-général des armées qui devint marquis de Vigneau.
Guy, frère de Jean rédige, le 25 août 1625, ses dernières volontés : que son corps soit enterré en la ville de Paris et que son cœur soit enterré au dit Jouy, dans l’église et à la place où est son banc
- Ce dernier fit ériger la terre en baronnie et la laissa â son fils, Antoine, lieutenant-général des armées qui devint marquis de Vigneau.
- 1664 : Alexandre de Boullène, qui mourut, en 1694, lieutenant des gardes du corps du roi, maréchal de camp et gouverneur de Mézières. Il laissait quatre enfants et des dettes considérables. L’un de ses fils fut tué devant Almanza en 1706, un autre, l’abbé Pierre de Vigneau renonça à la succession (1713). La marquise, née Marie Violle, ruinée, dut recourir par la suite, au roi pour vivre. La terre de Vigneau avait été achetée par messire François-Vincent Durand de Villegagnon.
- 1778 : Marquis d’Ossun, seigneur du Petit-Paris
- 1790 : Pierre de Réghat.
- 1789-1795 : les châteaux de Vigneau et du Petit-Paris subirent quelques mutilations et furent occupés par la garde civique. Pierre de Réghat n’a pas les moyens de réparer ou entretenir ; le château se dégrade.
- après 1795 : Pierre de Réghat vend les ruines à M. Planson
- 1839 : Henri de Réghat-Quincy, fils de Pierre, rachète les ruines ; Il se sert des matériaux pour édifier un château moderne et préserver ce qui peut l’être.
- 1863 ?